Balade! [Libre]

Il fait froid! Normal, on est en décembre. Oui bien sûr, où avais-je la tête hein! Mais ça n'empêche pas que même avec la légère neige qui tombe, je fais du rollers sur le sentier asphalté. J'ai un bonnet de laine bleue sur la tête avec une veste assortie, en laine aussi, et je suis bien! Oui, moi et le froid on est copain. Il faut beaucoup plus qu'un petit 0°C pour venir à bout de Jillian Parker. -10, la ça commence à être froid, mais 0 c'est encore parfaitement agréable pour moi. ^^
La tête un peu, beaucoup, ailleurs, je me balade donc, pensant à ce qui m'arrive et au fait que c'est totalement magique! Si on m'avait dit il y a deux jours que j'aurais une relation "secrète" avec le surveillant de colle, je dois bien admettre que jamais je ne l'aurais cur et pourtant....

Muahaha, Halleluia! Pourquoi tant de joie? Je vais vous répondre, patience. J'ai simplement terminé ma journée! J'ai passé tout mon temps en dehors de la salle de colle aujourd'hui et ça ne m'a pas réussi. Je suis accro à ces pseudo-rebelles, je vous jure! Ils m'ont manqué! C'est dingue quand même! Bref, j'avais dans le froid, les mains bien au fond des poches de mon jean. Même si les habitués de la colle m'ont manqué, ils ne rivalisent pas avec Jillian. Elle, elle m'a réellement manqué. C'était atroce, je vous promets, de ne pas la voir, de ne pas lui prendre la main, de ne pas l'embrasser. C'est dur de s'en empêcher. À elle surtout, je suis devenu accro. Je relève la tête, histoire de regarder autre part que le sol et j'aperçois une silhouette qui ne m'est que trop familière. Quand on parle du loup! Enfin, là, dans l'instant, c'est plutôt moi le loup et elle la brebis! Je m'approche doucement et réussis à la faire sursauter. Je ris un peu avant de fixer sa moue boudeuse.

Je peux me faire pardonner de t'avoir fait peur?

C'était à mon tour d'arborer une moue suppliante. Je mourrais d'envie de l'embrasser...

Je m'arrête trois secondes. Trois misérables secondes pour me secouer une roulette où y'a un petit caillou fourbe et voilà que ce que je me récolte c'est une crise cardiaque! Vraiment sympa! Je me retourne, prête à démembrer l'horrible personne qui a osé s'en prendre à mon pauvre petit coeur innocent, mais voilà qu'un sourire ravi me pousse au visage. L'horrible personne en question n'est nul autre que Zane. Mais bon, il a quand même faillit me tuer alors je perds mon sourire pour faire ma boudeuse indétronable. Rachel dit que je suis une vraie gamine quand je m'y mets. Bha en voici un bon exemple. Il me demande ensuite s'il pourrait se faire pardonner et je garde mon air boudeur.

Peut-être bien. Suffit de voir comment tu peux faire ça.

Je souris à sa réponse et lui prend une main. J'enlace mes doigts aux siens avant de poser mon autre main dans son dos pour l'attirer un peu à moi. Elle a ses rollers aujourd'hui, alors elle est un peu plus grande que d'habitude. Ca me fait bizarre mais je m'en fiche. Je lui adresse un large sourire avant de poser mes lèvres sur les siennes pour un baiser dans lequel je mets toute l'avidité que je me dois d'y mettre.

Il me prend une main et adieu air boudeur. Son autre va dans mon dos pour me faire "rouler" jusqu'à lui et bonjour sourire radieux! Finalement il m'embrasse avec avidité et j'encercle son cou de mes bras, me laissant aller contre lui, lui rendant son baiser avec cette même insistance. Il m'a manqué. C'est dingue comme juste en une journée il a pu me manquer autant!
Finalement, je me détâche de lui, semblant analyser un peu ce "pardon".

M'ouais bon, j'imagine que ça fera l'affaire.

Je l'avais bien dit que j'étais une vraie gamine quand je le voulais!

On s'embrasse passionément alors qu'elle passe ses mains dans mon cou, encore. Je ne me lasserai jamais de ces contacts... Lorsque notre étreinte prend fin, elle reprend un léger air enfantin et j'éclate de rire devant ses propros. Je dépose un bref baiser sur son nez.

Je peux faire mieux...

Je lui lance un regard amusé et impatient pour finalement plonger dans ce chocolat que sont ses beaux yeux. Elle finit par sourire et n'en est que plus appétissante...

Il me fait un petit bisou sur le nez. Pourquoi? Je ne sais pas, mais le fait est que je trouve ça tout mignon! Puis il dit qu'il peut faire mieux. Je lui jette un regard vexé tout en lui disant :

Parce que tu te permets de bacler tes pardons et si ça marche tant mieux?!... Pfff.

Je l'avais dit hein. Une vraie gamine. Jamais contente la vilaine! Mais bon que voulez-vous, il me taquine, je vais pas laisser passer ça comme ça. Mon honneur est en jeu après tout!

Elle fait encore une mine boudeuse accompagné d'un petit air vexé et je ne peux m'empêcher de sourire comme un crétin. Non seulement parce qu'elle est encore plus mignonne comme ça, mais aussi parce que ses airs là n'ont pas lieu d'être sur son joli minois. Mais peu importe, je connais la chanson et j'adore le refrain!

Non ça s'appelle garder le meilleur pour la fin!

Je lui souris avant de retrouver ses lèvres pour un baiser électrisant et plus passionné, passionnel, que le précédent. Si avec ça, elle n'est toujours pas contente...

Mon air semble beaucoup l'amuser et il me répond à peine qu'il reprend ma bouche d'assaut. Le baiser est encore plus fiévreux que le dernier et je dois bien admettre qu'avec mon estomac qui se retourne, il a vaincu. Je m'accroche à sa veste, me rapprochant encore plus de lui. Faut dire qu'on est dans une pente légère et que j'ai tendance à reculer sur mes roulettes alors je ne m'accroche pas que pour le plaisir de me coller à lui. Non non. Enfin... En grande partie pour le plaisir, je l'avoue!

Je la sens s'accrocher à moi et je la soupçonne d'en profiter car ça m'étonnerait que ce soit seulement pour garder son équilibre, mais peu importe. Ce qui compte, c'est qu'elle a une fois de plus (mais pas une fois de trop!) les mains collées sur mon torse, et que je semble être le seul qui frémit à ce contact! Quand je vous disais que cette fille me faisait un effet délirant, ce n'était pas du tout une plaisanterie! J'approfondis encore et encore notre baiser jusqu'à avoir envie de la dévorer toute entière...

Le baiser n'a plus rien de chaste au bout du compte et je suis la première à m'en contre ficher royalement. Je lui réponds ardemment, mais encore une fois, nous nous détachons, haletants. Mes yeux sont légèrement embrouillés par le désir et il je me jette un regard du genre : "Et cette fois comment c'était?" La première chose qui me vient à l'esprit, c'est fourbe! Tricheur. Il n'a pas le droit de se servir de ça pour se faire pardonner. Mais bon, il ose ajouter une petite moue qui tue et je fonds carrément. Qu'elle injustice n'empêche!

Oui bon ça va, tu es pardonné!

C'est bien la première fois que j'abandonne aussi vite une joute, mais que voulez-vous. Je vous mets au défi de résister à cette moue!

Ma moue attendrissante semble fonctionner à la perfection avec Jillian et je m'en réjouis. Un large sourire victorieux naît sur mes lèvres alors qu'elle consent à me pardonner.

Alors qu'est-ce que tu faisais avant que je manque de te tuer?

C'est tout souriant que je me détache un peu d'elle. Je prend l'une de ses mains pour l'enlacer à l'une des miennes. Ce contact me rassure, allez comprendre. Et le fait qu'elle soit en roller ne me gêne pas, au contraire, ça m'amuse plutôt!

Il me prend une main. C'est qu'il fait le galant! Et bon, je serais malhonnête de dire que ça ne me fait rien. Puis il me demande ce que je faisais avant qu'il ne manque de me tuer. Au moins il est observateur, il a bien constaté que j'ai failli mourir!

Rien de bien préci. Un peu de roller avant d'être confinée à l'intérieur par la neige.

Maudite neige oui! C'est que les heures de colles allongent beaucoup en hiver parce que je fais du roller à l'intérieur encore plus que d'habitude. -___-

Ah... Eh bien je viens t'arracher de cette fascinante occupation!

Je lui jette un regard complice, accompagné d'un sourire malicieux. Je voudrais qu'on se fasse un truc tous les deux. Elle & moi. Mais quoi? Parce que jusque là, à part les colles et cette soirée en boîte, on a rien partagé... Dur, quand même. C'est dans ces moments-là que je me rends compte qu'on ne se connaît pas si bien...

Son petit air malicieux me fait sourire et sa réponse tout autant. La perspective de passer un peu de temps, seule avec lui, en dehors du lycée ne peut qu'être séduisante. Mais bon Jill' qui suit docilement, ça n'existe pas, il faut bien que je m'emporte un peu pour la forme!

Tu oses me kidnaper de la sorte! Tu n'as pas peur que je me mette à crier à l'aide?

Oui bon, la chose est peu probable, voir innexistante! Mais bon. Et puis de toute manière où est-ce qu'on pourrait bien aller? J'y deviens alors pensive. Quelles options on a pour se divertir hors d'ici? Je pense tout de suite à une chambre et je secoue la tête. Nha, Jill' ne pense pas en dix-huit ans et plus. Du moins pour le moment!

Je commente sa réaction, qui ne m'étonne pas du tout, d'un petit rire. Ca m'étonnerait beaucoup qu'elle se mette à hurler. Je suis persuadé qu'elle meurt d'envie de rester avec moi, tout du moins, elle en meurt d'envie au moins autant que moi! Y a plutôt intérêt parce que je ne suis pas prêt de la lâcher! Croyez-moi!

J'étoufferai tes cris avec mes baisers!

Je lui glisse un nouveau clin d'oeil, avec mon sourire malicieux toujours accroché à ma face. Je me demande même si elle ne crierait pas exprès pour voir!

Toi? Tu oserais faire une telle chose?

À mon tour de sortir le regard larmoyant et les lèvres qui remuent de sanglots innexistants. Ça le fait plus marrer qu'autre chose. À croire que moi, ça n'a aucun effet. Quelle injustice, encore une fois! Mais bon reprenons un peu de sérieux. J'insiste sur le un peu. Parce qu'il serait mal aisé de dire reprenons notre sérieux, tout court! Dans mon cas, dans le sien et surtout, dans le nôtre quoi!

Et tu as une idée de ce qu'on pourrait faire?

Ne pense surtout pas en dix-huit ans et plus Jill' il pourrait te prendre pour une obsédée!

Je le ferai même avec plaisir si tu veux tout savoir!

Elle me sort des moues toutes aussi drôles les unes que les autres. Je sais, d'ordinaire elles doivent être attendrissantes, et elles le sont, mais dans la situation présente, elles sont sujet à la rigolade, rien de plus, rien de moins! Elle finit par me demander si je sais ce qu'on pourrait faire et je me mets à réfléchir à toute vitesse. Oui oui, ça m'arrive encore parfois!

On pourrait... marcher d'abord... et... aviser de la suite plus tard!

Oui, moi & l'improvisation, c'est aussi une grande histoire d'amour!

Ou tu peux marcher et moi je vais rouler en me laissant paresseusement traîner. C'est bien aussi non?

Un grand sourire innocent vient fendre mon visage. Bah quoi? Je suis née profiteuse alors restons-le jusqu'au bout je vous pris! Ma réponse le fait rigoler, à croire que je suis juste capable d'être drôle. Ne suis-je qu'un sac à blague? Hum, bonne question, il faudrait que je mène une petite enquête là-dessus pour en savoir le fin mot de l'histoire.

J'éclate de rire. Elle ne changera pas, c'est certain. Je vais devoir la tirer... alors qu'elle s'accroche! Je ne vais pas y aller de mains mortes! Bah quoi? Elle m'utilise, je fais en sorte qu'elle n'ait pas envie de recommencer la prochaine fois! Toute une logique, je vous promets! Je la tire, un grand sourire aux lèvres. C'est qu'elle s'accroche fermement, la maligne!

D'un air malicieux le voilà qui me traîne avec force, comme pour me déconseiller de poursuivre ma lubie. Ah qu'il me connait mal ma parole! Je lui rends son sourire, de plus en plus amusée par la situation et sous le charme simplement d'être aussi "libre" avec lui. Puis je m'aggripe à son bras. Il va perdre patience avant moi, je vous le dis! Je n'ai peut-être pas de patience d'habitude, mais pour pousser les gens à bout, pour ça j'en ai beaucoup!

Arf, elle se cramponne bien mine de rien. Et en plus ça la fait rire. Soit, je continue de la tirer, impassible et la ramène d'un grand coup sec vers moi. Hihi, elle manque de perdre l'équilibre avant de s'agripper de nouveau à mes épaules. Je crois qu'elle aime ça! Je lui lance un grand sourire moqueur. Je ne perdrais pas patience, je suis le roi à ce jeu-là... enfin presque!

Tu vois, tu ne peux plus te passer de moi, tu es déjà folle de mon corps!

Oh bah ça va, je plaisante! Faut bien se lancer des fleurs de temps à autre, hin!

Il me tire un bon coup vers lui et, ma foi, je ne souhaite pas me retrouver les quatre fers en l'air, mes jolies fesses dans la mince couche de neige. Alors je m'aggripe à ses épaules pour retrouver mon équilibre. Son tour de se moquer, disant que je ne peux pas me passer de lui. Me fiche bien qu'il se moque, après tout, être collée à lui est loin d'être désagréable!

Il est confortable voilà tout.

Femme de peu de foi, je sais. Je le tâte un peu faisant mine de trouver du mou innexistant sur son torse. Oui bon, ma démo tombe à l'eau, mais c'est pas faute de bien jouer mon rôle quand même!

Mauvaise foi quand tu nous tiens. C'est fou, je crois qu'elle est pire que moi dans ce domaine-ci! Enfin, l'importance c'est qu'elle avoue quand même que je suis confortable, bon point pour moi! Je sens sa main se balader innocement sur mon torse et je baisse les yeux pour voir ce qu'elle peut bien faire. On pourrait croire qu'elle tâte la marchandise et ça me fait pousser un petit rire, encore, oui, avec elle, c'est devenu un réflexe!

Mais qu'est-ce que tu fais?!

Voyons quelle justification elle va me donner, que je ris encore un peu xD

À sa demande, je tâte encore un temps avant de lever des yeux emplis d'innocence sur lui, ayant l'air de dire : "hein comment ça, mais je ne fais rien moi." Son sourire s'élargit plus encore et j'adore le voir sourire! Je garde mon air innocent. N'oublions pas mon talent d'actrice!

Je cherche où est cette partie confortable. À croire qu'elle s'est évaporée la fourbe! Tu as fait du sport en cachette ou quoi?

Quand Jillian Parker avouera sa défaite, les poules auront des dents et les cochons voleront! Voilà qui est dit, maintenant ne l'oubliez pas!

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